Ça commence comme ça :
"Je suis une robe
Ça peut surprendre
Du blanc vers le noir
C’est toujours ainsi
Les yeux ronds, les Roses et les soucoupes
Puis les coups et les tourments
On m’a délivrée un après-midi d’avril, entre une robe de princesse,
des tissus Chantilly et un ensemble Chanel … J’étouffais. La
conversation de mes compagnes se limitait à la couleur du bouquet, le vent
possible dans leurs franges, la minutie des petites mains qui avaient
cousu la dentelle (avec débat sur les talents indiens, chinois, français
du nord, du centre, sans oublier les belges) et le menu. Oublierait-on
le fromage ?
Devant ces infinis mistrals de la pensée, je rêvais
déjà de grands espaces, de motos en goguette sur des routes numérotées
(presque) comme le diable – avec, en fond, « Let me put my love into you
» d’AC/DC.
Je ne fus pas déçue. Ce fut court mais intense.
J’ai dû voir deux kilomètres de bitume ; les klaxons en riff de guitare
et une signature vite tracée au bas d’un registre. Bon Scott avait une
drôle de voix technoïde … Ça manquait singulièrement de cinéma, de rêve
et de sentiments.
Je me suis enfuie ..."
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